![]() |
|
Articles |
Le NationalismeContexte : La Corse des années 1960La fin des années 1950 marque le périgée de la démographie et de l'économie insulaires. Depuis la fin du XIXe siècle, la Corse continue de se dépeupler en cumulant une situation démographique inquiétante ainsi qu'un retard immense en terme d'industrie et d'infrastructure. C'est alors que surviennent deux chocs qui vont profondément bouleverser la société corse.
|
Culture | |
L'équipe | Actualité |
Images |
|
Liens |
|
|
Les premiers mouvements régionalistesNombreux sont alors les Corses à prendre conscience du déclin démographique et du délabrement économique de l'île. Les premiers mouvements apparaissent, comme le Front régionaliste corse dont une scission majoritaire donnera Action Régionaliste Corse, qui demandent à l'État français la prise en compte des difficultés économiques de l'île ainsi que de ses spécificités culturelles, notamment linguistiques, grandement menacées par le déclin démographique et l'appauvrissement économique de l'île. Ces mouvements sont à l'origine d'un important renouveau de la langue Corse et d'un travail de promotion des anciennes traditions culturelles corses. Mais ces mouvements estiment que leurs revendications sont ignorées et voient dans le traitement que l'État réserve aux rapatriés des colonies un signe de mépris. Arguant que la Corse fait figure de terre vierge où il n'est pas besoin de consulter la population locale sur les rapatriements et critiquant les soutiens financiers ou les aides (création de la Société de mise en valeur agricole de la Corse (SOMIVAC), chargée de la mise en valeur de la plaine agricole) reçus par les nouveaux arrivants et qui n'ont jamais été proposés aux Corses. L'affaire d'Aléria et la naissance du FLNCDans une situation qu'elle estime fermée, l'Action Régionaliste Corse (ARC) décide de choisir des moyens d'actions plus radicaux. Le 21 août 1975, une vingtaine d'entre eux, emmenés par Edmond Simeoni, dirigeant de l'Azzione per a rinascita di a Corsica (ARC), occupent la cave Depeille, du nom d'un exploitant d'origine pied-noir installé dans la plaine orientale, près d'Aleria. Équipés de fusils et d'une mitrailleuse, ils veulent enfin attirer l'attention du public sur la situation de l'île et notamment sa situation agricole. Ils dénoncent la main-mise d'une partie des terres de la plaine orientale par quelques familles "pied-noires". Le ministre de l'intérieur Michel Poniatowski envoie 2 000 CRS et des gendarmes mobiles épaulés de véhicules blindés légers, et ordonne l'assaut le mercredi 22 août vers 16 h. Deux gendarmes sont tués au cours de l'affrontement. Le conseil des ministres suivant, le mercredi 29 août ordonne la dissolution de l'ARC. La tension monte rapidement dans Bastia et des échaufourrées éclatent en fin d'après-midi . Elles se transforment en émeutes à la nuit tombée et de nombreuses fusillades ont lieu : un CRS sera tué et de très nombreux blessés. Cette affaire marque le début de la radicalisation des mouvements nationalistes, dont les revendications évoluent pour exiger l'indépendance de l'île, et forcent les gouvernements successifs à prendre en compte la "question corse". Quelques mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, des militants nationalistes créent le Front de Libération Nationale de la Corse (FLNC) à partir du Fronte paesanu di liberazone di a Corsica (FPCL) responsable du plasticage d'un bateau italien pollueur et de Ghjustizia paolina, l'organisation clandestine supposée être une antenne armée de l'ARC. Cette naissance est marquée par une série d'attentats en Corse et sur le continent. Ils tiennent une conférence de presse au Cunventu Sant'Antone di a Casabianca à Orezza, lieu hautement symbolique puisque c'est là qu'avait été votée la Constitution corse et que Pascal Paoli avait proclamé l'indépendance en 1755. Bien que se réclamant d'un petit livre à forte connotation marxiste, la plupart des dirigeants indépendantistes sont issus des rangs de la droite nationaliste française ou de milieux "apolitiques". Rares sont les gauchistes présents dans ses rangs. On y note un groupuscule maoiste dont le nombre de militants se comptent sur les doigts d'une main et moins d'une dizaines de trotskystes dont les idées ne pèseront guère dans la formation idéologique d'une organisation armée calquée sur les modèles vietnamiens et algériens sans que la situation corse ait quelque chose à voir avec celles des anciennes colonies françaises.
Les thématiques du nationalisme corse
Le nationalisme corse et l'investissement internationalLa côte de notre îlr est moins construite que le littoral méditerranéen de la France continentale, notamment grâce à l'action de la clandestinité nationaliste et l'emploi d'explosifs contre de nombreuses habitations des non-autochtones, affirmation que conteste néanmoins la quasi totalité des mandants politiques U Rinnovu, un mouvement nationaliste corse généralement désigné comme proche du FLNC du 22 octobre, qualifie d'« hérésie » et de « contresens économique » la construction de villas au profit de non-résidents.A cause des attentats, il est devenu prohibitif d'assurer sa résidence secondaire en Corse. Surtout, les compagnies résilient à tour de bras : ainsi, AGF a nettoyé son portefeuille des contrats portant sur les villas de l'île. Recrudescence d'attentats contre des villas en Corse du journal le Figaro. Le slogan Vergogna à tè chì vendi a terra (Honte à toi qui vends la terre) est également le titre d'une chanson, et un hymne de ralliement aux nationalistes. Lors du processus de Matignon sous l'édige du gouvernement Jospin, l'article 12 des "Accords de Matignon", prévoyait une adaptation de la loi littoral pour rendre plus facile la délivrance de permis de construire sur le littoral corse. Le jour le l'examen de cet article à l'Assemblée Nationale, les militant(e)s de l'organisation A Manca Naziunale ont encerclé la villa d'André Tarallo située à Piantaredda, l'article a été rejeté. |